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2017 : l’année de la reconnaissance pour les agents publics du Tripode ?
- https://www.unsa-fp.org/822
vendredi 2 décembre 2016 - ◷ Lecture 2 min
L’UNSA-Fonction Publique a été reçue le 30 novembre 2016, au sein d’une intersyndicale UNSA, CFDT, CGT, FO, Solidaires, au cabinet de la ministre de la Fonction Publique.
Le ministère de la Fonction Publique devrait prendre contact avec tous les ministères concernés afin d’apporter début 2017 une réponse sur le classement du « Tripode », bâtiment de l’administration à Nantes, sur la liste des sites amiantés.
Des agents de l’INSEE, du Trésor Public et du ministère des Affaires étrangères ont travaillé de 1972 jusqu’en 1993 dans un immeuble nantais dit « Tripode », truffé de 350 tonnes d’amiante.
Depuis, ces agents publics ont été confrontés à un difficile et douloureux parcours du combattant pour faire reconnaitre leurs préjudices et leurs droits. L’exposition aux substances cancérogènes concerne l’ensemble des agents en raison d’un délitement permanent des plafonds floqués à l’amiante et du flocage des bouches d’air alimentant la climatisation.
Depuis 30 ans, ils se sont mobilisés pour faire reconnaître leur exposition aux flocages d’amiante et ses conséquences délétères pour leur santé. Tous les documents papiers traités dans cet immeuble exposés à une pluie quotidienne d’amiante les a chargés en fibres et a conduit à une contamination professionnelle des agents qui ont procédé à leur traitement manuel.
Certains sont aujourd’hui malades et d’autres décédés. Une étude épidémiologique a dressé des constats de l’impact de l’exposition de ces agents par rapport à un groupe témoin similaire non exposé.
Ces constats semblent militer pour la reconnaissance d’un classement du Tripode sur la liste des sites amiantés. Ce classement permettrait aux derniers agents encore en activité l’accès à l’ASCAA (allocation spécifique de cessation anticipée d’activité au titre de l’amiante), faciliterait les reconnaissances de maladies pour les agents qui sont passés dans le Tripode dans toutes les administrations concernées et constituerait une reconnaissance de la légitime anxiété créée par cette exposition professionnelle spécifique.
Le cabinet de la ministre de la fonction publique a écouté très attentivement l’ensemble des éléments rapportés par les membres de l’intersyndicale, qui ont donné lieu à un échange approfondi. Le cabinet s’est engagé à examiner, avec les différents ministères concernés, les points de blocage identifiés et de donner une réponse début 2017.
L’UNSA FP sera très vigilante à la réponse qui sera apportée. S’il est clair que les nouveaux textes publiés en 2015 et 2016 sur la prévention des risques d’exposition aux substances CMR (cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction), le suivi et la réparation ont été des avancées significatives pour l’ensemble des agents de la fonction publique et que le combat des agents du Tripode y a nettement contribué, il reste à reconnaître la spécificité de leur préjudice.